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Alimentation en triathlon

 

Le triathlon : stratégie nutritionnelle, Aspects théoriques et pratiques
3éme Rencontres Médicales de Triathlon, Balaruc les Bains, 1998

D. RICHÉ, Nutritionniste

 

Résumé:

La mise en place de procédures nutritionnelles dépasse de loin la simple notion d'équilibre calorique, d'autant que ce concept se révèle largement insuffisant lorsqu'il s'agit de rendre comte de l'ensemble des besoins nutritionnels et des astreintes diététiques auxquelles se trouvent soumis les triathlètes d'aujourd'hui. L'entraînement pluriquotidien présente des répercussions, sur le plan métabolique, nerveux et hormonal, dont les perturbations biologiques relevées dans le bilan sanguin rendent en partie compte. Aux problèmes spécifiques induits par la pratique sportive elle-même s'ajoutent ceux qui sont consécutifs à une ration mal structurée, ou aggravés par celle-ci. La recherche d'une alimentation équilibrée constitue alors un préalable, mais cette notion d'équilibre va plus loin que ce à quoi elle se réfère classiquement. Elle vise en effet à :
* assurer la couverture des besoins en macronutriments, en mettant l'accent sur les apports protéiques (1,5 à 2 g/kg par jour), le niveau des apports glucidiques (8 à 10 g/kg par jour) et la prévention des déficits en acides gras essentiels (cf : les travaux de SEARS). Cela nécessite en outre la prise en compte des processus d'adaptation (métaboliques, musculaires, enzymatiques, nerveux, hormonaux) provoqués par l'entraînement, l'impact du stress aigu ou chronique, et concerne également la période compétitive.
* assurer la stabilité pondérale pour ceux qui se situent au " poids de forme", ou l'arrivée progressive de à celui-ci pour ceux qui sont affublés d'un relatif excédent adipeux. Ceci impose de se fixer un objectif de poids raisonnable et réaliste, de définir la période appropriée pour perdre de la masse grasse, et de s'entendre sur la stratégie à mettre en œuvre, tout en préservant l'intégrité de l'individu et en évitant les phases d'entraînement lourd.
* préserver l'équilibre psychologique de l'individu, faire la chasse aux " anorexiques" comme naguère aux kilos superflus.
* prévenir tout risque de déficit en " micronutriments ". Pratiquement chaque athlète, à un moment donné, présente des carences en tel ou tel élément non énergétique.
* assurer un apport hydrique suffisant.
* satisfaire les astreintes de confort digestif (règle des " trois heures", exclusion temporaire de certains aliments).
* programmer sur le plan nutritionnel les objectifs de la saison.
* privilégier la récupération, et s'appuyer sur la notion de " fenêtre métabolique des 6 heures".
* apporter des éléments d'éducation nutritionnelle ; on ne peut plus se contenter de donner des directives ou de faire avaler une substance sans expliquer ce dont il s'agit et pourquoi on le fait (cf : les produits dits " diététiques" mais contenant de l'éphédrine).
* s'inscrire dans une politique délibérément axée sur la prévention du dopage et dont le suivi nutritionnel constitue l'un des volets.

La nutrition, dans les sports d'endurance, a pris une place croissante ces 20 dernières années, mais la mise en application des multiples acquisitions réalisées ne pourra se faire qu'en adoptant une approche "globaliste", c'est-à-dire tenant compte des liens ténus qui unissent les trois acteurs de ce que nous nommons "le triangle de la forme" : Il s'agit de l'alimentation, de l'entraînement et de la récupération. L'entraînement, par exemple, produit une série d'adaptations, nerveuses, hormonales, métaboliques et enzymatiques, par lesquelles l'effet d'un nutriment ou d'une ration donnée différera de celle obtenue chez des sujets moins entraînés. La pratique sportive détermine de multiples adaptations qui contribuent à moduler l'assimilation de la ration. 

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Nous allons les voir en détail.

=> Le rôle central des glucides 

On constate, chez l'adepte des sports d'endurance, que la réalisation de performances, et la tolérance à l'effort passe par l'ingestion, de rations très riches en glucides (jusqu'à 70% des apports énergétiques quotidiens) (2,26,64,69,83,92,93,101,112,115). La recherche d'une mise en réserve maximale de glycogène a incité à proposer un régime "hyperglucidique" les 3 derniers jours avant l'échéance, où on ingère jusqu'à 600 g/j de glucides, simples ou complexes. Une telle façon de s'alimenter n'occasionne pas, sur 72 h et chez ces sujets entraînés, de lipogénèse (1). Elle ne provoque donc pas d'augmentation de l'adiposité, et ce en dépit des taux élevés d'insuline et des importantes portions de glucides à index élevé. Il en irait bien sûr autrement chez des individus sédentaires, dont le métabolisme ne serait pas autant orienté vers la mise en réserve de glycogène au niveau des muscles et du foie. Cependant, l'évolution de la cinétique de la glycogénogénèse est caractéristique, et se ralentit pour présenter un plateau : Après seulement 24 h, on arrive à une mise en réserve représentant 70% du niveau terminal (1,89). A mesure que cette phase "hyperglucidique" se prolonge, on note une augmentation du Q.R., traduisant une oxydation préférentielle des glucides au repos. Cela se traduit par une économie des lipides, et justifie qu'on en limite les apports lors de cette période, de façon à ne pas aboutir à un bilan lipidique positif (16). Il en résulterait une prise de masse "inerte" handicapante pour tous ces sports où, à l'exception de la natation, il faut déplacer son propre poids (93).

Autre adaptation relative au métabolisme des glucides, on note des modifications des activités enzymatiques (notamment de celles des voies de synthèse du glycogène), qui facilitent le stockage au niveau musculaire (1,7). Jusqu'à un passé récent, on pensait accentuer cette tendance en imposant un exercice préalable qui, en épuisant le glycogène, accroîtrait l'avidité enzymatique pour le glucose (7). En regard de la remarquable efficacité de l'adaptation métabolique rencontrée chez des athlètes très bien entraînés, cette préconisation "classique" d'un effort préalable, long continu ou intermittent (40), destiné à épuiser le glycogène en vue d'une reformation plus importante, n'apparaît désormais plus indispensable pour réaliser une réplétion maximale du glycogène (7,12).

Les phénomènes évoqués d'adaptation et de cinétique enzymatiques (essentiellement allostériques, par échange de radicaux phosphorylés) (23,43), peuvent chez un même sujet, ne pas revêtir la même ampleur au terme d'un effort prolongé ou ayant conduit à des lésions musculaires liées à des contractions excentriques (47). Dans ce cas, en effet, on constate qu'un apport donné de glucides s'accompagne d'une moindre mise en réserve de glycogène (28,52,115) qu'après une séance de travail concentrique. Ceci s'explique par des problèmes d'homéostasie et d'atteintes cellulaires touchant l'appareillage enzymatique. L'habituation à ce type d'effort limite l'ampleur de cette réponse défavorable (84). Il faut en tenir compte dans l'élaboration du programme nutritionnel, et ceci souligne la nécessaire Collaboration avec l'entraîneur.

On relève aussi une libération accrue de peptides (adrénaline), exerçant des effets sur la circulation sanguine, sur le métabolisme des glucides, sur la vitesse de transit (2,5,12,13,74,75,84,89), sur la déperdition sudorale, sur la cinétique des voies métaboliques. Ce phénomène contribue aussi à l'apparition de troubles digestifs plus ou moins fréquents selon la discipline, l'état d'hydratation et bien sûr les modalités de ravitaillement en cours d'exercice (11,15,74,75). Si en théorie, dans des sports tels que le vélo, la prise unique et massive de solutions de polymères très concentrées, 30 mn avant l'épuisement théorique, allonge la durée d'un effort standardisé à 70% de VO2 Max., il apparaît préférable toutefois, en regard des risques digestifs associés à cette pratique, de recommander plutôt une prise fractionnée et régulière de solutions isotoniques de polymères (20).

=> Des besoins accrus en protides 

Chez le pratiquant des sports d'endurance, l'oxydation des acides aminés s'accentue, notamment lorsqu'on entame un exercice avec des réserves de glycogène insuffisantes (2,48, 89,93,94), car dans ce cas l'oxydation des acides aminés et la néoglucogénèse - où la contribution des acides aminés est la plus importante (38)- augmentent (89), phénomènes s'accompagnant de dégradation musculaire (34). Dans ces conditions, la contribution de certains acides aminés à la fourniture d'énergie, notamment celle des ramifiés, s'accroît. Par ailleurs, les synthèses protéiques, associées au renouvellement de divers tissus (fibres musculaires, cellules sanguines, etc..) s'accélèrent elles aussi après l'effort, alors que la catabolisme protéique, sous effet hormonal notamment, augmente pendant et après l'exercice. Ce "turnover" plus rapide (87) nécessite l'édiction d'apports recommandés supérieurs dans les sports d'endurance, de l'ordre de 2 g/kg.j (pour réf., voir 93,94). Cette caractéristique relève elle aussi, en partie de phénomènes hormonaux ; on note ainsi une baisse du rapport TST/COR d'ampleur et de durée variables, et aux conséquences plus ou moins marquées sur l'équilibre anabolisme/catabolisme du muscle (2,61,62,97) ou sur le fonctionnement du système immunitaire. Cette altération, qui se traduit par une baisse du taux de glutamine (Gln) s'observe au terme d'une compétition (61,62) ou d'une séance prolongée, surtout si la prise de glucides en cours d'exercices, ou si le stockage préalable de glucides, sont insuffisants (62,96,112), d'autant que le tube digestif consomme davantage de Gln en cours d'effort (82).

La chute de ce quotient semble aussi impliquée dans les processus de fatigue centrale (7,8,9, 30,79,80,81,82,86,94). Ces derniers ne se résument cependant pas, contrairement à ce qu'on a pensé au début, à une simple altération de l'activité des neurones sérotoninergiques, consécutive à l'inversion du rapport Trp/BCAA ; un argument dans ce sens vient de ce que, en dépit de résultats cliniques controversés (11,13,14,15), un produit qui bloque la recapture de la 5-HT pourrait, contre toute attente, améliorer lui aussi la performance dans certains cas. L'apport de choline ou de phénylalanine, eux aussi précurseurs de neurotransmetteurs, s'est également, dans certains cas, révélée positive (68,69,116,119,120).

L'état de nutrition du sujet influe sur l'ampleur de cette réponse hormonale, et en cas de "syndrome de surentraînement" on relève également une réponse altérée (baisse plus durable de TST/COR), qui à son tour influe sur l'assimilation et la balance azotée. Là encore, la supplémentation en glucides en cours d'exercice (31,55,60,90,112) et la réalisation de réserves de glycogène musculaires et hépatiques optimales (1,2,15,23,44,64,81,86,90,106) limitent l'importance de ce phénomène. De plus, l'apport d'acides aminés ramifiés avant (2,39,48,62,63,77) ou pendant l'effort (19,43,61,62) y contribue aussi, de sorte que les deux écoles opposées, celle de WAGENMAKERS (112) niant la nécessité d'une supplémentation à base de ramifiés à proximité de l'exercice, et celle de BLOMSTRAND, NEWSHOLME & Coll. qui au contraire en préconisent avant et pendant (8,9,43,79,80,81,82,83) ne s'excluent pas, apparaissant même complémentaires. Grâce à l'apport de "ramifiés", le taux sanguin de BCAA régresse moins, le rapport BCAA/Trp reste stable, et le taux de Gln (substrat du système immunitaire) demeure relativement stable (86).

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=> Les déchets formés à l'effort 

Lors d'efforts intenses ou prolongés, le taux cellulaire d'ATP chute, notamment à mesure que se produit la déplétion du glycogène (44,47). Le cycle des "purines nucléotides" intervient alors (49), ce qui donne lieu à une formation exagérée de divers déchets azotés acidifiants, tels que l'acide urique (32,49,76), ou l'ammoniac (3,6,12,50,98,102) lequel est toxique, à taux élevé, pour les neurones. Ce NH3 provient de la mise en jeu des fibres à "contraction rapide", dont la sollicitation abaisse rapidement le taux cellulaire d'ATP (49), ou de l'épuisement du glycogène des fibres à contraction lente. L'accumulation de ces déchets n'est pas non plus sans effet sur les reins, notamment en raison de leur caractère acide qui, couplé à un état de déshydratation plus ou moins prononcé, peut favoriser la survenue de lithiases (73,84), ou de micro-lésions au niveau musculaire (6,84 ). L'adoption d'une alimentation hyperglucidique (de type ovo-lacto-végétarienne) en phase de récupération, et la recherche d'une hydratation accrue en cours d'exercice, limitent l'ampleur de ces problèmes (51,53,54,78,83).

Il existe une autre catégorie de "déchets" néfastes à la cellule, apparus en cours d'exercice. En effet, la formation de radicaux libres et leur dégradation peuvent s'accroître suite à l'exercice, et la résultante de ces deux processus dépendra du niveau d'entraînement du sujet (58,59,118). Leur formation accrue provoque une altération de diverses structures, notamment des membranes cellulaires et plus spécialement des acides gras essentiels - et ce davantage encore en altitude - (118). Elle lèse aussi l'ADN, et les dégâts occasionnés peuvent suffire à provoquer des altérations structurelles (31,58,59,71,88) d'autant que le contexte de l'effort, dont témoigne la libération accrue de CPK et surtout de Met-Histidine dans les 48 h qui suivent (34,42,47,92,122), fragilise les fibres et les tissus voisins. L'apport de substances anti-oxydants peut donc s'envisager chez les sportifs d'endurance s'entraînant régulièrement (93).

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=> Un métabolisme martial modifie 

Les carences minérales se rencontrent fréquemment dans les sports d'endurance, touchant notamment le zinc, le magnésium, le chrome, parfois le calcium, mais la situation la plus problématique, et la plus influencée par de multiples paramètres physiologiques, est celle des carences martiales (84,92,93,100). On constate quotidiennement que l'ancien dogme selon lequel : "Une alimentation suffisamment diversifiée permet de couvrir l'intégralité des besoins nutritionnels des sportifs" n'est pas fondé. Les techniques d'entraînement employées, les charges de travail sans cesse croissantes, l'évolution des moeurs alimentaires et de la qualité des denrées proposées, la croissance exponentielle des pertes sudorales de certains minéraux, comme celle du magnésium dans le cas d'efforts très intenses (25,93), contribuent à leur apparition. Dans le cas du fer, l'hémolyse vasculaire liée aux turbulences d'un sang rendu plus visqueux en raison de la déshydratation (22,66), ou aux fortes pressions sanguines qui contribuent aux chocs des hématies entre elles - comme on le constate chez les adeptes de la musculation (99)- ou encore les micro-hémorragies liées à l'impact du pied du coureur sur le sol représentent d'autres phénomènes dont il faut tenir compte au moment de la détermination des besoins martiaux. En outre, les membranes des globules rouges comptent parmi les plus fragilisés par l'exercice, et parmi les plus exposées aux radicaux libres oxygénés (58,70). Cette fragilisation contribue, parmi d'autres phénomènes, à l'anémie martiale du coureur, que le simple port de semelles adaptées, une hydratation à l'effort (qui empêche l'accroissement de la viscosité sanguine) ou le choix de sols moins agressifs que le bitume peuvent corriger (36,37,92,93). L'accélération du transit consécutive aux décharges d'adrénaline et à la libération de peptides digestifs aboutit à une assimilation variable des divers constituants de la ration, notamment de celle du fer (35,36,95,109). De plus, l'entreprise d'un traitement de supplémentation nécessite la prise en compte des complexes phénomènes de compétition régissant l'absorption des différents minéraux, dont la résultante est parfois décevante (24,29, 104,108).

Pour évaluer le statut en fer, on se réfère usuellement au taux de ferritine, proportionnel à l'ampleur des réserves (35,36,70). Souvent utilisée comme indicateur fiable, il ne permet pas toujours de déceler cette carence, notamment après un effort exténuant donnant lieu à une réponse inflammatoire (65,66).

Autre anomalie en rapport avec la structure des membranes : La chute du taux plasmatique de choline relevée à l'effort (120) donne lieu à sa mobilisation ou à celle de la lécithine des membranes (10,120) en cours d'exercice, ce qui contribue aussi à une modification de la fluidité de ces structures. Ceci a amené à envisager l'apport de lécithine (124) ou l'ajout de choline à des boissons de l'effort, dont une étude préliminaire montre qu'elle améliore l'endurance de marathoniens (122). Il s'agira peut-être d'une démarche rendue courante à l'avenir, si cela ne pose pas de problème d'assimilation.

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=> L'équilibre acide-base 

Les processus hormonaux associés à l'entraînement, par exemple le blocage de la synthèse d'EPO associée à un excès de travail plaçant l'organisme en acidose (33,70), ou encore les pics de HGH, de testostérone ou les effets résiduels post-effort de la décharge d'adrénaline doivent aussi être pris en compte. En outre, l'appétit se trouve modifié de façon aiguë ou chronique sous l'effet de l'activité physique (111). Dans le cas d'activités épuisantes, le comportement peut se trouver fortement modifié : L'acidose bloque partiellement l'envie de manger (17,67), de sorte que la répétition d'efforts intenses favorise à double titre l'apparition d'un déséquilibre énergétique :
- par augmentation de la dépense (avec une reformation insuffisante des réserves de glycogène) (12,16,26,27).
- par diminution des apports, consécutifs à l'état d'acidose tissulaire (18,70). L'hyperthermie et l'élévation des taux de catécholamines contribuent aussi à cette diminution de l'appétit, et influencent également le cycle veille/sommeil si des séances intenses s'effectuent en fin de journée (117). L'élaboration de la ration de récupération doit en tenir compte. On peut éventuellement envisager l'apport d'arginine dont divers travaux ont montré l'influence bénéfique sur la restauration d'un sommeil de qualité (41).
On comprend donc la nécessité de retarder la survenue de l'acidose en cours d'exercice, de reformer au plus vite les réserves de glycogène, et enfin de combattre l'acidose en phase de récupération.

Voyons d'abord le premier point, les réserves préalables. On a longtemps pensé qu'un stockage maximal de glycogène permettait de retarder le moment où il s'épuiserait, et où les lipides constitueraient le constituant essentiel du carburant utilisé par le muscle. Chez un sujet entraîné, autre processus adaptatif, à un même niveau relatif d'effort, la part des lipides se trouve d'ailleurs accru (84,89,92,93). En fait, la prépondérance des lipides, hormis dans "l'ultra-endurance", ne s'avère pas bénéfique, notamment en raison de l'altération gestuelle et des risques de blessure qui découlent d'une fourniture d'énergie insuffisante (115). La formation préalable de réserves de glycogène élevées se révèle donc indispensable avant des compétitions de longue durée (1 h 30 à 2 h), de type marathon. Mais cette optimisation des réserves détermine aussi la capacité à réaliser des performances lors d'efforts brefs intenses dits "anaérobies " (voir le schéma) (44,45,71,72). Cette amélioration provient à la fois d'un pouvoir tampon supérieur (une alimentation pauvre en viandes délivre moins de déchets acides), et d'un débit de production d'énergie supérieur. La prise préalable, en cure, d'un mélange enrichi en acides aminés améliore lui aussi la réserve alcaline (49). L'alcalinisation préalable (bicarbonates, à un moindre degré créatine) apparaît beaucoup plus contestable et discutée (15,84,89,93).

Par contre, après l'exercice, la reformation des réserves de glycogène, indispensable sur la base d'un entraînement quotidien (11,12,13,14,15,92), se trouve accéléré si on apporte simultanément des glucides - à index élevé ou faible l'effet est le même - (27,28,35,92,93,106) et des protides (123), car ils stimulent la sécrétion d'insuline, ce qui active l'entrée des acides aminés et du glucose dans les cellules. Plus vite on fournit ces nutriments, et plus importante sera la reformation de glycogène : Retarder de 2 h la première prise de glucides conduit à un très sensible ralentissement de la mise en réserve des glucides, la vitesse chutant de 2/3 comparativement à la situation où on commence à en apporter dès la fin de l'exercice (56,57).

On veillera à choisir des aliments riches en protides à caractère alcalin, c'est-à-dire des laitages. Pour autant, le refus généralisé de la viande au-delà des 12 premières heures de récupération, trop fréquent dans le milieu athlétique, se révèle néfaste ; d'une part, ce choix s'accompagne, en général, d'une couverture insuffisante des besoins en fer. D'autre part, il s'associe à un plus faible taux basal et post-effort de testostérone, ce qui nuit à la récupération (91). De même, les végétariens semblent posséder un métabolisme des endorphines différent de celui des sujets omnivores (52). Les répercussions à long terme, en particulier l'impact sur la tolérance à l'effort, reste à évaluer chez ce groupe d'individus.

Autres démarches à envisager en phase de récupération, l'apport de métabolites stimulant l'élimination, la reconversion des déchets, et favorisant la reconstruction musculaire, préalables à la restauration plus rapide d'un bon comportement alimentaire. On peut ainsi préconiser le malate de citruline (18,110), dont diverses études ont montré l'impact bénéfique lors de la phase précoce de récupération, notamment vis-à-vis de l'acidose. On recommande aussi l'apport d'acides aminés ramifiés, déjà discuté plus haut, en raison de leur effet activateur vis-à-vis des synthèses protéiques (49,107). On peut également en envisager l'apport après une séance intense ou un travail de musculation (de plus en plus pratiquée dans ces disciplines) ; en effet, en conjonction avec les pics de TST et de HGH, cet apport d'acides aminés ramifiés contribue à de nouvelles synthèses protéiques (46). Une bonne hydratation, qui évite l'instauration d'un état de solubilisation "surcritique" de l'acide urique (762) demeure également une règle absolue de la récupération.

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=> Les secteurs d'avenir 

Différents axes de travail devraient, ces prochaines années, se développer et améliorer notre pratique quotidienne sur le terrain. 

Il s'agit de :
- Nutrition cérébrale : Dans quelle mesure pourra-t-on influer sur l'équilibre entre les différents neurotransmetteurs et pourra-t-on mieux connaître l'influence de la rupture de cet équilibre sur l'état de fatigue? Dans quelle mesure se placera-t-on aux frontières de la nutrition et du dopage?
- ergogènes : Le plus utilisé dans le milieu des sports d'endurance est la caféine (83,89,92,93). Autrefois proposée sur la base de l'effet d'épargne du glycogène qu'elle semblait provoquer (phénomène très intéressant pour tous les efforts où l'ampleur des réserves de "super" constitue le facteur "limitant") (44,81,83), cette qualité de régulateur s'est vue remise en cause. Principaux arguments avancés par les opposants : la non-prise en compte du niveau d'entraînement (21), de la consommation usuelle de caféine (4,43,105), de l'adaptation des sujets au tapis roulant. En outre, la plupart des études évaluant le rôle ergogénique de la caféine se sont déroulées avec des volontaires à jeun depuis la veille. Or, dans ce contexte, l'effet de la caféine sur la lipolyse apparaît plus prononcé ; lorsqu'on veille à donner aux sujets un petit déjeuner 3 h avant le test, on ne retrouve plus cet effet sur le métabolisme (105,113). Par contre, on a constaté que la caféine pouvait se révéler intéressante, mais pas de la façon qu'on soupçonnait initialement : Elle active la glycogénolyse (en provoquant une décharge accrue d'adrénaline) et l'efflux de lactate en-dehors du muscle (21,114). L'effet est moins net chez des consommateurs usuels de caféine (4). Par ailleurs, cet alcaloïde améliore l'état de vigilance et la coordination, et l'effet apparaît maximal 1 h après son ingestion. Cette meilleure efficacité de la commande motrice pourrait aussi contribuer aux meilleures performances, dans le cas d'efforts brefs et intenses, observés après prise de caféine (21,114).
D'autres ergogènes se voient régulièrement proposés, leur rôle ne sera pas discuté ici, si ce n'est pour signaler qu'ils posent le problème des limites à assigner au suivi nutritionnel, et celui de l'éthique de cette démarche.
- les anti-oxydants : Une meilleure connaissance des processus en jeu, de leur impact à long terme, et une meilleure définition des apports recommandés en ces substances de protection devrait conduire à une prévention plus efficace de certaines pathologies (118).
- la chrononutrition : Ce terme se réfère à la définition des apports nutritionnels adéquats en fonction des rythmes circadiens (117), mais renvoie aussi aux problèmes de délais devant séparer les repas des activités physiques, domaine dans lequel les travaux conduits à MAASTRICHT ces dernières années ont permis d'y voir beaucoup plus clair (11,12,13,14,15,95).
- la psycho-immuno nutrition : L'existence des liens entre le système nerveux, le stress, le système immunitaire, l'activité physique et la nutrition (80,82,86) devrait conduire à une meilleure gestion de la fatigue chronique et de la récupération, à travers quelques règles de diététique simples.
- les processus d'économie : Ils se mettent en oeuvre chez les adeptes de l'ultra, ou chez les sportives (sportives) soumis à des charges d'entraînement les plaçant en déficit énergétique systématique (93), sans déficit pondéral. La connaissance des adaptations en jeu, parfois néfastes comme avec l'instauration de la "triade de l'athlète" (103), devrait permettre de mieux accompagner les adeptes de ces disciplines "extra-physiologiques".

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Dernière modification : 15 juin 2005