Newsletter Octobre 05

6 ou 8 % de sucre lorsqu'il fait chaud ?

 

Pour cela une étude américaine a fait courir dix hommes sur 32 kilomètres en ambiance chaude. Ces derniers ingéraient soit un placebo (P), soit une solution glucosée  à 6% (CE6), ou encore une solution glucosée  à 8% (CE8). À 15 kilomètres, une boisson de 250 ml marquée avec de l'oxyde de deutérium (D2O) a été ingérée. Le glucose sanguin et le quotient respiratoire (VCO2/V02) étaient sensiblement plus hauts (P < 0.05) pour CE6 et CE8 comparé à P. La température rectale mesurée à 32 kilomètres était plus haute pour CE8 (40.1 +/- 0.2 °c) comparée à P (39.5 à +/- 0.2 °c) mais était similaire à CE6 (39.8 +/- 0.2 °c). L'accumulation de D2O n'était pas différente dans les boissons utilisées. La performance en course était 8% plus rapide pour CE8 (1062 +/- 31 s) comparé à P (1154 +/- 56 s) et semblable à CE6 (1078 +/- 33 s).

Cette étude confirme les directives de « American College of Sport Medicine  » et suggère qu’une boisson énergétique contenant 8 % de glucide est acceptable pour des exercices effectués sous la chaleur.

Référence bibliographique :

Millard-Stafford et al. Should carbohydrate concentration of a sports drink be less than 8% during exercise in the heat? Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2005; 15:117-30.

Les gauchers seraient plus agressifs ?

Une étude turque a mesuré les relations potentielles qu’il pouvait exister entre la prédominance manuelle et le comportement interindividuel et l’agressivité chez des footballeurs professionnels.

Différentes évaluations ont été réalisées en accord avec l’inventaire de dominance manuelle d'Edimbourg :  l'autoritarisme, l'agressivité, la sociabilité, la bienveillance, la tolérance,…

Les résultats montrent que :

- l’agressivité destructrice était plus haute pour les gauchers que pour les athlètes droitiers.

- la tolérance et l'insistance étaient plus hautes pour les droitiers que les athlètes gauchers.

 Ainsi, une agressivité plus élevée et moins de tolérance chez les gauchers pourraient être associées à un niveau de performance supérieur.

 

Référence bibliographique :

Danes et Skertekin. Differences in handedness and scores of aggressiveness and interpersonal relations of soccer players. Percept Mot Skills. 2005; 100:743-6.

Les voies énergétiques sur le 400m et le 800m: plus d'O2 chez les femmes…

L’exploration des voies énergétiques pour des exercices sportifs de course sur  400 m et 800 m nous permet de mieux comprendre l’implication des différentes filières dites « aérobie et anaérobie ».

Dans cet objectif, un laboratoire australien a mesuré la consommation d’oxygène (VO2), le déficit accumulé en oxygène (AOD), le lactate sanguin et la dégradation estimée en phosphocréatine (lactate/PCr) chez des athlètes des deux sexes ayant effectué des exercices de course à pieds (tests maximaux et temps limites).

La contribution du système énergétique « aérobie/anaérobie » (méthode d'AOD) montre que :

-                     pour le 400 m, le rapport calculé est de  41/59% chez les hommes et de 45/55% chez les femmes.

-                     Pour le 800-m, le rapport calculé est de 60/40% chez les hommes et de 70/30% chez les femmes.

Par ailleurs, des corrélations négatives (P< 0.05) ont été notées entre la performance en compétition et la participation des voies « anaérobies »  mesurées par le rapport (lactate/PCr) pour le 800-m chez les hommes et pour le 400-m chez les femmes (respectivement, r = - 0.77 et r = - 0.87).

Ainsi, les athlètes féminines seraient « plus physiologiquement adaptées » à effectuer des épreuves « aérobies ».

Ce dernier point confirme les résultats des épreuves sportives endurantes où les écarts de performance entre les hommes et les femmes sont les moins importants, voire inversés…

Référence bibliographique :

Duffield R et al. Energy system contribution to 400-metre and 800-metre track running. J Sports Sci. 2005; 23:299-307.

Avec ou sans glace? : le "pre-cooling" ...

Des physiologistes australiens (Australian Institute of Sport : AIS) ont présenté les avantages potentiels sur la performance d’un refroidissement avant une épreuve sportive.

La mise sur le marché en 1996 de « vestes réfrigérantes : ice jacket  » avant les Jeux Olympiques d'Atlanta (Martin et al., 1998) n’a fait qu’accroître l’intérêt de cette technique, et plus particulièrement au cours des épreuves en ambiance chaude.

Ainsi, le climat tropical (chaleur > 30° avec une humidité quasi-permanente) représente la situation physiologique la moins favorable pour « thermoréguler » son organisme.

En de telles conditions, la température du corps devient un facteur limitant de la performance lors d'exercices à haute intensité de résistance (Gonzalez-Alonso et al., 1999 ; Morris et

al., 1998).

Les stratégies qui consistent à faire chuter la température corporelle  ou à augmenter les pertes de la chaleur sont couramment employées pour améliorer la performance. Dans ces conditions, l'acclimatation à la chaleur et l'ingestion de fluide sont des méthodes bien établies pour améliorer la performance physique dans les tropiques.

- l'acclimatation abaisse la température du corps au repos et fournit les adaptations cardiovasculaires qui facilitent la perte de chaleur (Buono et al. 1998).

- l’hydratation permet d’atténuer la perte du volume plasmatique et de lutter contre l’hyperviscosité sanguine (Armstrong et al. 1997).

La méthode du refroidissement (e.g. les vestes réfrigérantes) avant une compétition en ambiance chaude pourrait être complémentaire aux stratégies précédemment rapportées.

Cependant, ces accessoires ne refroidissent habituellement qu' un petit secteur, et n'ont alors qu' un effet modéré sur la température centrale.

Ainsi, l'immersion dans l'eau fraîche a un plus grand effet sur la température centrale en maintenant une grande superficie de peau à la température de l'eau (Booth et al., 1997). Ce dernier point reste difficilement praticable sur le terrain !

L'exposition à l'air froid est également une technique alternative pour refroidir une grande superficie, mais elle est aussi difficilement réalisable.

Les études dans ce domaine ont montré des effets substantiels sur la physiologie (principalement la fréquence cardiaque et la température corporelle), et la plupart ont souligné des effets bénéfiques sur la performance équivalents à 1-4% de la puissance moyenne.

Toutefois, avec la « pré-réfrigération agressive », les améliorations seraient plus grandes (jusqu'à 7%).

Effets du “pré-refroidissement” sur la performance physique et leurs relations physiologiques (mesurées en fin d’épreuve) dans une ambiance tropicale simulée. L’ordre des études est fonction de la durée des exercices.

Durée exercice (min)

Durée froid (min)

Mode

Température et humidité

 

Effets

 Références

°C

%

Physiologiques

Performance (%)1

0.8

45

AR+V

33

60

 

+

~ -6.0

Sleivert et al., 2001

1.2

30

E

29

80

 

+

+3.3

Marsh & Sleivert, 1999

4

30

V

33

60

 

+

+1.82

Yates et al., 1996

6

5

MG

30

30

 

+

+3.03

Myler et al., 1989

6.4

20

VT+E

38

40

 

+

- 0.64

Mitchell et al., 2003

15

45

V+AR

33

60

 

+

+7.05

Cotter et al., 2001

27

9

V

32

60

 

+

+2.8

Smith et al., 1997

20

38

V

32

50

 

+

+

Sigurbjörn et al. 2004

30

30

E

30

32

 

+

?

Wilson et al., 2002

30

30

E

30

32

 

+

?

White et al., 2003

30

60

E

31

60

 

+

+6.06

Kay et al., 1999

30

60

E

32

62

 

+

+4.2

Booth et al., 1997

30

 

V

 

 

 

+

+9

Webster et al., 2005

28-63

30

E

40

19

 

+

+3.07

Gonzalez et al., 1999

60

31

E

27

60

 

0

?

Bolster et al., 1999

30 x2

10

V

 

 

 

- et +

0; p = 0.08

Hornery et al. 2005

90

10

V

30

60

 

+

2.48

Duffield et al., 2003

90

60

E

26

62

 

0

?

Drust et al., 2000

VT = ventilateur, V = veste réfrigérante, MG = massage avec glace, AR = air refroidit, E = eau froide.

Effets observés: + = bénéfices,  – = négatifs, 0 = non significatif, ? = non mesurés.

1Exprimée en variation moyenne de la puissance ou en équivalent moyen de la puissance (méthode de  Hopkins et al. 2001).

21.2% sur 1000-m  (rameur type Concept II ).

31.0% sur un test de 6-min (Concept II).

47.0% jusqu’à épuisement.

516-17% sur 15 min (puissance moyenne).

6 distance sur ergocycle.

737% jusqu’à épuisement.

8puissance moyenne sur une série de sprints.

9 gain de 49 secondes

Les études présentées ci-dessus, nous laisseraient penser qu’un corps refroidi serait plus apte à être performant dans des conditions climatiques tropicales.

On explique ce phénomène par un abaissement de la température centrale initiale des athlètes, qui, de fait, ont une plus grande amplitude thermique avant d'atteindre des températures centrales élevées, voire critiques. Ces dernières sont principalement retrouvées au cours des efforts intenses en ambiance chaude et humide  (Brearley et Finn, 2003).

Néanmoins, l’effet ergogénique lié au pré-refroidissement semblerait se limiter à des exercices ayant une durée inférieure à 30 min.

Les chercheurs ont donc remis en cause l'utilisation de la pré-réfrigération pour des  épreuves endurantes (Bolster et al., 1999).

Indépendamment de la diminution des effets physiologiques en fin d’épreuves, le résultat d’ensemble (puissance et/ou vitesse moyennes) apparaît cependant comme bénéfique pour les sports d’équipe endurants  (Brearley et Finn, 2003).

Toutefois, l’investigation scientifique du pré-refroissement sur les exercices intenses intermittents est relativement pauvre.

Drust et al. (2000) ont observé qu’une diminution de la température corporelle avant un exercice en ambiance tropicale de 90 minutes sur tapis roulant (spécifique au football) avait peu d’impact sur la température centrale.

De leur côté, Duffield et al. (2003) ont montré qu’une veste réfrigérante portée 5 minutes avant un effort intermittent sur ergocycle de 10 minutes n’avait pas d'effet significatif.

Ainsi, une durée optimale pour un pré-refroidissement efficace serait comprise entre 15 et 60 minutes (Brearley et Finn,2003).

Finalement, même si les athlètes continuent d’utiliser des vestes réfrigérantes avant un exercice prolongé en ambiance tropicale (Brearley et al.,2002), il est encore difficile de dire si un meilleur confort à l’effort s’exprime par une performance supérieure.

Ce dernier point, nous amène inévitablement vers la possibilité d’un effet placebo. Ne pouvant pas supprimer aux volontaires la sensation de froid lors de protocole d'essai, on imagine l’importance de ce biais d'interprétation.

Une seule étude (Yates et al., 1996) a travaillé sur ce problème, en utilisant une eau colorée thermiquement neutre et en suggérant aux athlètes qu'elle pourrait conférer un avantage semblable à celui de la pré-réfrigération.

On peut donc dire que la plupart des études surestiment probablement la contribution physiologique de la pré-réfrigération sur la performance.

On note toutefois que les effets potentiels du pré-refroidissement ne seraient pas retrouvés au cours d’exercices réalisés en ambiance tempérée (Cheung et Robinson, 2004)

Enfin, il existe un danger, non négligeable, du pré-refroidissement: les athlètes ont tendance à minimiser les risques associés à la chaleur (hyperthermie, déshydratation, … !)

Et le futur…

La stratégie du pré-refroidissement sera- t-elle maintenue ?

Des idées fusent. En effet, on parle d’alternative incluant l’utilisation de bonnets ou de gants réfrigérants, voire l’injection intraveineuse ou l’ingestion de fluides refroidis …

A suivre…

 

Références bibliographiques

Armstrong, LE, Maresh, CM, Gabaree, CV, Hoffman, JR, Kavouras, SA, Kenefick, RW, Castellani, JW, Ahlquist, LE (1997). Thermal and circulatory responses during exercise: effects of hypohydration, dehydration, and water intake. Journal of Applied Physiology 82, 2028-2035

Booth J, Marino F, Ward JJ (1997). Improved running performance in hot humid conditions following whole body pre cooling. Medicine and Science in Sports and Exercise 29, 943-949

Bolster DR, Trappe SWKR, Sheffield-More MA (1999). Effects of pre-cooling on thermoregulation during subsequent exercise. Medicine and Science in Sports and Exercise 31, 251-257

Brearley MB, Finn JP, Wood RJ (2002). Elite hockey in a tropical environment Journal of Science and Medicine in Sport 5, 34

Brearley MB, Finn JP (2003). Pre-cooling for Performance in the Tropics. Sportsci.org

Buono MJ, Heaney, JH, Canine, KM (1998). Acclimation to humid heat lowers resting core temperature. American Journal of Physiology 274, R1295-R1299

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Cheung S, Robinson A. (2004) The influence of upper-body pre-cooling on repeated sprint performance in moderate ambient temperatures. J Sports Sci. 22,605-12

Cotter JD, Sleivert GG, Roberts WS, Febbraio MA (2001). Effect of pre-cooling, with and without thigh cooling, on strain and endurance exercise performance in the heat. Comparative Biochemistry and Physiology 128, 667-677

Drust B, Cable NT, Reilly T (2000). Investigation of the effect of pre-cooling on the physiological responses to soccer-specific intermittent exercise. European Journal of Applied Physiology 81, 11-17

Duffield R, Dawson B, Bishop D, Fitzsimons M, Lawrence SR (2003). Effect of wearing an ice cooling jacket on repeat sprint performance in warm/humid conditions. British Journal of Sports Medicine 37, 164-169

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Gonzalez-Alonso J, Teller C, Andersen SL, Jensen FB, Hyldig T, Nielsen B (1999). Influence of body temperature on the development of fatigue during prolonged exercise in the heat. Journal of Applied Physiology 86, 1032-1039

Hopkins WG, Schabort EJ, Hawley JA (2001). Reliability of power in physical performance tests. Sports Medicine 31, 211-234

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Kraning KK, Gonzalez RR (1991). Physiological consequences of intermittent exercise during compensable and uncompensable heat stress. Journal of Applied Physiology 71, 2138-2145

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Mitchell JB, McFarlin BK, Dugas JP (2003). The effect of pre-exercise cooling on high intensity running performance in the heat. International Journal of Sports Medicine 24, 118-124

Morris JG, Nevill ME, Lakomy HKA, Nicholas C, Williams C (1998). Effect of a hot environment on performance of prolonged, intermittent, high-intensity shuttle running, Journal of Sports Sciences 16, 677-686  

Myler GR, Hahn A, Tumilty DM (1989). The effect of preliminary skin cooling on performance of rowers in hot conditions. Excel 6, 17-21

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Nielsen B, Strange S, Christensen NJ, Warberg J, Saltin B (1997). Acute and adaptive responses in human to exercise in a warm, humid environment. Pflugers Archive 434, 49-56

Sigurbjörn Á. Arngrïmsson, Darby S. Petitt, Matthew G. Stueck, Dennis K. Jorgensen, and Kirk J. Cureton. Cooling vest worn during active warm-up improves 5-km run performance in the heat.(2004) J Appl Physiol 96, 1867-1874

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Tatterson AJ, Hahn AG, Martin DT, Febbraio MA (2000). Effects of heat stress on physiological responses and exercise performance in elite cyclists. Journal of Science and Medicine in Sport 3, 186-193

Webster J, Holland EJ, Sleivert G, Laing RM, Niven  BE (2005) A light-weight cooling vest enhances performance of athletes in the heat. Ergonomics 10, 821-37

White, AT, Davis, SL, Wilson, TE (2003). Metabolic, thermoregulatory, and perceptual responses during exercise after lower vs. whole body pre-cooling. Journal of Applied Physiology 94, 1039-1044

Wilson, TE, Johnson, SC, Petajan, JH, Davis, SL, Gappmaier, E, Luetkemeier, MJ, White, AT (2002). Thermal regulatory responses to submaximal cycling following lower-body cooling in humans. European Journal of Applied Physiology 88, 67-75

Yates K, Ryan R, Martin DT, Dobson G, Smith J, Tumilty D, Hahn A (1996). Pre-cooling rowers can improve laboratory 2000m performance in hot-humid conditions. Sports Medicine Australia Conference Proceedings,  pp. 370-371

 

Entraînement et performance dans le foot …

Les joueurs de football de haut niveau passent un temps relativement important à essayer d’accroître  leurs capacités physiques, y compris la résistance et la force aérobies, les dérivés de force de la vitesse et de la puissance.

La VO2max moyenne pour les équipes internationales de football se situe entre 55 et 68 ml.min-1.kg-1 et la puissance maximale sur un demi-squat est de 120 à 180 kg. Ces valeurs sont similaires à celles trouvées dans les autres sports d'équipe.

Récemment, des études ont montré que le volume systolique cardiaque était le facteur limitant  dans la chaîne de l'oxygène pour la résistance aérobie des athlètes. Ces résultats ont incité le développement d’entraînements spécifiques ciblés sur l’amélioration de ce paramètre.

Ainsi, une augmentation de la VO2max et de la performance en football (distance couverte,  contacts avec la balle et nombre de sprints dans une partie) furent retrouvées.

L’entraînement spécifique était composé d’intervalles de course en côte de 4 x 4 minutes effectués à 90 - 95% de la fréquence cardiaque maximale (Fcmax) entrecoupés de 3 minutes de récupération active à 70% de la Fcmax afin de faciliter la mobilisation du lactate.

L’entraînement de force a produit des adaptations neurales efficaces non seulement sur la puissance maximale, mais également sur la vélocité de sprints et la hauteur des sauts des joueurs. Par ailleurs, ce gain de puissance n’était pas associé à une augmentation de la masse corporelle.

Le même entraînement  a également réduit le coût énergétique pendant la course et a augmenté la résistance aérobie.

L’entraînement utilisé était une répétition de 4 x 4 demi-squats en insistant sur la mobilisation maximale de la force dans l'action concentrique.

Référence bibliographique :

Hoff J. Training and testing physical capacities for elite soccer players. J Sports Sci. 2005 23:573-82.

Moins de graisse et plus de sucre avant les compétitions...

Depuis quelques années, l'intérêt pour la nutrition dans le sport a fortement augmenté.

Une étude allemande a mesuré le statut alimentaire d’une équipe cycliste professionnelle (âge : 28.7 +/- 4.2 ans ; taille : 181.0 +/- 4.2 centimètres ; poids : 71.0 +/- 5.2 kilogrammes ; graisse du corps : 10.2 +/- 2.4 %) au cours de la phase d‘entraînement de pré-compétition.

Les athlètes s’entraînaient cinq jours par semaine (160 km/j) et  avaient un jour de récupération active (33 km).

La nourriture ingérée par les cyclistes étaient choisie par les sportifs eux-mêmes et était pesée et enregistrée sur une période de 6 jours.

Après analyse, les résultats montraient une  prise énergétique moyenne quotidienne de 3230 calories (13.5 MJ), représentant 59 % de glucides, 19 % de protéines  et 21 % de lipides).

Ces données était comparées à la consommation énergétique moyenne quotidienne  évaluée à 4570 calories (19.1 MJ), qui a été calculée à partir du taux métabolique basal et des valeurs obtenues à partir d’un SRM (système permettant de mesurer la puissance réelle en watts sur le vélo).

Ainsi, on peut voir que la dépense énergétique quotidienne était 30 % plus haut que la prise énergétique quotidienne.

Par ailleurs, l'analyse du questionnaire alimentaire a prouvé que ces cyclistes expérimentés ont composé eux-mêmes un régime riche en glucides et pauvre en graisses comme recommandé pour les athlètes endurants de haut niveau.

Finalement, une fois comparée aux directives nutritionnelles, la composition du régime utilisé par les cyclistes de cette étude peut être considérée comme adéquate.

A noter toutefois, qu’il s’agissait d’une période d’entraînement de pré-compétition, ou plus généralement appelée période d’affûtage. 

Un apport plus élevé en lipides doit être mis en place pendant la période de compétition, afin d'éviter une carence éventuelle en acides gras essentiels …

Référence bibliographique :

Vogt S. Energy Intake and Energy Expenditure of Elite Cyclists During Preseason Training. Int J Sports Med. 2005, 26:701-706.

 

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