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Entraînement ...

 

L’entraînement en endurance modifie l’utilisation des principaux substrats énergétiques de l’exercice physique que sont les lipides et les glucides. En effet, la principale adaptation étant une augmentation de la capacité oxydative du muscle entraîné, l’organisme va préférentiellement consommer les lipides et épargner le glycogène lors de l’exercice.

Il en résulte ainsi, une amélioration de l’aptitude physique permettant d’effectuer un exercice musculaire sur une plus longue durée.

Comme nous le verrons un peu plus loin, la diminution de la consommation en glucides au cours de l’exercice après entraînement est suppléé par une plus forte oxydation des lipides. 

Certains chercheurs, mesurant le taux de renouvellement du glucose plasmatique avec du [13C] au cours de l’effort avant et après entraînement, montrent que la formation de glucose, mais aussi l’oxydation glucidique sont diminuées d’environ 33 % après un entraînement de six mois pour une même intensité absolue.

On peut expliquer la production de glucose hépatique plus basse chez les personnes entraînées, par une réduction de la glycogénolyse et de la gluconéogenèse.

Cependant, ces résultats semblent être expliqués en partie par le choix d’une intensité d’exercice absolue. En effet, on sait qu’une intensité d’exercice absolue représente une intensité relative plus basse après une période d’entraînement, du fait d’une augmentation de la VO2max.

Il en résulte ainsi une forte réduction du stress métabolique, permettant d’effectuer un effort à un moindre coût énergétique. 

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Néanmoins, les études restent encore controversées lorsqu’on exprime la charge de travail en pourcentage de la VO2max. On peut expliquer ces différences par un biais méthodologique, certainement dû au choix d'études transversales par rapport aux études longitudinales.  Dans ce cas, il peut y avoir une erreur occasionnée par un recrutement de la masse musculaire plus importante chez des sujets entraînés par rapport aux sujets sédentaires lors des exercices effectués à même intensité relative et/ou une prédisposition génétique des sujets entraînés à utiliser préférentiellement les lipides.

Dans la littérature générale, la lecture du quotient respiratoire (QR) est utilisée pour montrer une diminution de ce dernier au cours de l’exercice après entraînement. Cependant la durée de l’entraînement est déterminante sur son effet métabolique.

En effet, un entraînement de courte durée (3 à 4 jours) montre une économie du glycogène sans modifier le QR, alors qu’un entraînement plus long (> à 12 jours) diminue le QR. Ce dernier résultat indique clairement, que seule la pratique d’une activité physique régulière entraîne une diminution de l’oxydation des glucides, au profit d’une augmentation de l’oxydation des lipides.

De son côté, l’augmentation de la capacité oxydative du muscle avec l’entraînement a été démontrée. En effet, la stimulation des enzymes utilisées dans l’activation, le transport et la béta-oxydation des AGL est amplifiée par l’entraînement.

D’autre part, l’entraînement augmente la taille et le nombre des mitochondries, rendant plus efficace le potentiel oxydatif du muscle. Certains chercheurs suggèrent que l’entraînement facilite l’entrée des AGL dans les mitochondries.

L'ensemble de ces résultats (plus forte utilisation lipidique après entraînement) à été mesuré au cours de l'exercice modéré. Plus récemment, des chercheurs ont montré que pour des exercices intenses, l'entraînement en endurance augmenté l'utilisation des glucides. Cette dépendance glucidique serait même associée à la performance physique. 

En vue de ces résultats, on peut donc dire que l'entraînement augmente l'utilisation des lipides et des glucides au cours de l'exercice en relation avec l'intensité de l'effort. (voir figure de synthèse)

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Dernière modification : 20 mars 2005