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Le froid est lui aussi défini comme un stress thermique pouvant altérer la performance sportive. Pour lutter contre cette nouvelle agression (hypothermie), le corps humain doit s'adapter. Dans ces conditions, la priorité c'est de limiter les pertes de chaleur. Comme nous pouvons le voir dans les adaptations au chaud, c'est l'hypothalamus qui va contrôler les mécanismes de défenses Ainsi, l'organisme va mettre rapidement en place le frisson thermique qui va véritablement produire de la chaleur (thermogenèse). Parallèlement à cela, une vasoconstriction de la peau va permettre de limiter les pertes de chaleur à la périphérie. Des sports sont plus particulièrement touchés par les problèmes liés au froid. On pensera plus particulièrement à la natation en eau naturelle, le cyclisme, le triathlon, la course à pieds, sans oublier les activités de montagnes. En fait, tous les sports d'extérieurs pratiqués sur plusieurs heures sont concernés. Au début la thermogenèse sera suffisante pour maintenir une température corporelle normale. Toutefois, après plusieurs heures de pratique les réserves énergétiques s'épuisant, la chaleur métabolique se réduit de plus en plus et la fatigue apparaît. A ce stade l'hypothermie peut subvenir et devenir dangereuse. Remarques: - Des exemples d'hypothermie peuvent être plus facilement trouvés chez des nageurs pratiquant des compétitions de nage longue distance en milieu naturel. En dessous de 32°c, l'eau constitue un risque d'hypothermie "relative" qui est fonction de la durée d'immersion ! Bien entendu le risque augmente considérablement pour des eaux dont la température avoisine 20°c. On parle d'une température "idéale" comprise entre 24 et 28°C pour effectuer des efforts aquatiques - On utilise plus de lipides quand il fait froid car on stimule la fonction catécholaminergique (adrénaline et noradrénaline) de notre organisme. Cette simulation est crée pour activer le métabolisme lipidique. - On note aussi un abaissement de la fréquence cardiaque et respiratoire pour des exercices effectués dans le grand froid. Parmi les nombreuses adaptations développées par notre organisme, l'augmentation de la masse grasse sous cutané (adiposité) chez les athlètes qui pratiquent leur sport en ambiance froide est plus particulièrement observée chez les nageurs. Ce phénomène s'explique par une mauvaise conduction thermique de la graisse isolant ainsi le corps (plus particulièrement la peau) du milieu froid que peut être l'eau. Au niveau musculaire, la contraction se fait moins bien lorsque la température est abaissée. De plus, la typologie musculaire pendant l'effort serait modifiée ? Quoiqu'il en soit, le simple fait de se vêtir un peu plus que d'habitude suffit "normalement" à réduire ce phénomène. ATTENTION à ne pas trop se couvrir. En effet, faire du sport trop habillé entraîne une sudation importante et peut vite devenir une source de refroidissement. Les habits étant complètement mouillés, vous finissez par être congelé!. Ces conseils sont valables aussi à la fin d'un effort en ambiance froide, où l'on préconise de mettre des vêtements secs pendant la récupération. Malgré les conditions peu stimulantes, n'oubliez pas de boire en ambiance froide. Votre métabolisme utilise beaucoup d'eau même en dessous de zéro! Pour limiter ce phénomène, il va falloir "habituer" son corps a travailler dans une ambiance froide. Généralement, la plupart des sports pratiqués en compétition sont programmés dans des zones climatiques convenables. Cependant, d'autres disciplines comme la natation en milieu naturelle, la plongée ou la pêche sous marine peuvent nécessiter des acclimatements. Habituellement, ces adaptations se font progressivement avec les mois de pratique et conduisent ces athlètes vers une masse grasse sous cutané plus importante. On parle aussi d'une réponse cathécholaminergique au froid plus rapide chez les athlètes "acclimatés". Chez le canard du grand nord, on a observé une vasoconstriction très importante des membres inférieurs (limitant ainsi la perte de chaleur) lorsque ce dernier restait plusieurs heures dans l'eau glacée... qu'en est-il chez l'homme ? A l'inverse des adaptations liées au chaud, l'investissement scientifique vers les mécanismes physiologiques en ambiance froide reste encore bien peu étudié... Pour avoir une vison simplifiée de la thermorégulation >> voir Retour vers >>> entraînement
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